lundi, mars 12, 2018

SOCIALISME NUMÉRIQUE


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« PROLÉTARIAT NUMÉRIQUE »
La fée penchée sur l’aube de l’année 2018 a-t-elle fumé sa baguette magique ? Le 13 janvier, The Economist, l’organe officiel du libre-échange, s’inquiétait du sort du « prolétariat numérique » ; deux semaines plus tard, Le Point consacrait un dossier à l’urgence de « reprendre le contrôle » sur nos données personnelles, ces informations que tout internaute abandonne aux géants de la Silicon Valley, qui, eux, les monnaient à prix d’or. « Et si Facebook et Google nous rémunéraient pour les data que nous leur livrons ? », interrogeait ce magazine d’ordinaire plus mobilisé contre l’augmentation du salaire minimum (25 janvier). 
 ÉTATS GÉNÉRAUX DE LA
RÉVOLUTION NUMÉRIQUE
 
« Utilisateurs de réseaux sociaux de tous les pays, unissez-vous ! », interpellait peu après le Financial Times (6 février), qui incitait les accros de Facebook à adopter le slogan « Pas de publication sans rémunération ! ». Le même jour, Gaspard Kœnig, dirigeant du think tank Génération libre et chroniqueur multicarte, Jaron Lanier, chef d’entreprise et essayiste californien, et Mme Laurence Parisot, ancienne dirigeante du patronat français, signaient dans Le Monde un appel intitulé : « Nos “données personnelles” nous appartiennent : monétisons-les ! » « Nous plaidons pour instaurer une patrimonialité des données personnelles », expliquaient-ils. Propriétaires de nos informations, nous déciderions à qui les vendre. « Le droit de propriété est l’un des outils essentiels de cet humanisme 2.0. », concluaient nos nouveaux Pic de La Mirandole.



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